L’idée de départ était d’analyser, à travers le cas d’une classe réputée difficile, le rôle que peut jouer le régent dans l’établissement d’une cohésion de groupe. L’analyse portera sur un cas pratique, une classe de l’ancien projet pilote PROCI ayant connu de nombreux conflits au cours de la première année du cycle. La régence d’une telle classe s’étendant sur trois ans, que peut mettre en oeuvre le régent pour venir à bout de tels conflits ?

Un projet d’accueil prolongé en classe de huitième a été élaboré dans le but de renforcer le sentiment d’appartenance au groupe classe et, par conséquent, d’en faciliter la gestion. Le projet devait permettre à l’ensemble de l’équipe pédagogique tout comme aux apprenants de se réconcilier les uns avec les autres après une année écoulée que l’on pouvait qualifier de tumultueuse. Le deuxième objectif de cet accueil était de planifier le fonctionnement de la classe au cours de l’année à venir. Une gestion de classe participative devait permettre de responsabiliser davantage les élèves et par conséquent d’alléger la tâche du régent.

Si l’accueil a réussi à établir une bonne entente entre les apprenants, il n’a en rien facilité la gestion de classe au cours des semaines suivantes. Les règles de vie de classe avaient certes été établies en collaboration avec les élèves, elles n’en étaient pas davantage respectées. L’équipe pédagogique a alors dû affronter de multiples problèmes de discipline et a instauré un système de sanctions qui n’a cependant pas amélioré la situation.

Ce travail s’interroge enfin sur le rôle des parents, la nécessité d’une collaboration entre le régent et le reste de l’équipe pédagogique, ainsi que les moyens possibles permettant d’encadrer davantage les jeunes élèves perturbateurs.