Il ressortira ainsi de cette recherche que les curricula officiels ne retiennent pas, contrairement à d’autres pays, l’écriture créative comme une matière scolaire officielle pour l’enseignement secondaire. Cependant, au vu des activités d’ordre créatif mises en place dans différentes écoles du secondaire, hier comme aujourd’hui, l’on peut noter un réel intérêt de la part des enseignants et des élèves à s’investir dans un travail artistique. Sera ici considéré le travail créatif en écriture, mais aussi le travail des troupes de théâtre de différents lycées. Ce travail artistique peut être très riche, comme l’on pourra le constater à l’exemple de l’expérience que constitue la création et la publication de Citron vers, et qui a, à maintes reprises dans le passé, démontré son caractère promoteur dans la mesure où ces ateliers et troupes ont été de véritables pépinières d’artistes comme on aura le loisir de le constater à l’exemple du premier atelier de poésie créé au Lycée de Garçons de Luxembourg ou encore à celui de la troupe de théâtre Namasté du Lycée Hubert Clément d’Esch-sur-Alzette. Or si l’implémentation à longue durée semble possible, le véritable moteur de ce genre d’activités, à côté de la motivation des élèves, est l’engagement des enseignants qui encadrent et accompagnent ces jeunes dans leur travail.
Les méthodes de travail appliquées ont été, d’une part, le travail concret avec les élèves et les partenaires pour concevoir et mener l’atelier d’écriture créative au Lycée de Garçons de Luxembourg en 2010. Suivirent ensuite la production du recueil Citron vers et la gestion des activités annexes, à savoir les lectures publiques, les contacts avec la presse, la vente. D’autre part, recherches et lectures ont été effectuées en bibliothèque et en archives. Les archives consultées étaient celles de l’école tout de fonds privés. Afin de recueillir des données précises, de nombreux questionnaires ciblés ont été élaborés, soumis aux intéressés et dépouillés. À défaut de remplir le questionnaire, certains partenaires ont préféré avoir recours à la discussion de vive voix pour transmettre leur savoir et savoir-faire.