Le premier objectif consiste à analyser la représentation de la maîtrise de la langue française dans l’idéal du Moi d’un élève de 12ème du Lycée technique pour professions éducatives et sociales. L’objectif sous-jacent porte sur les facteurs influençant cette représentation. À partir d’une introduction incluant une mini-recherche chez les élèves de la première année scolaire jusqu’à la sixième, la méthode vise à établir un premier aperçu du développement du Soi et des angoisses en rapport avec l’apprentissage de la langue française dès l’enfance.
À partir des entretiens semi-directifs avec certains élèves du L.T.P.E.S., il s’agit d’analyser leur idéal du moi en tenant compte de leurs attentes, désir et angoisse qui apparaissent à travers l’apprentissage et l’expression en langue française.
Les notions théoriques freudiennes par rapport à la construction de l’idéal du moi et les recherches du courant français ESCOL (éducation, socialisation et collectivités locales, un département de sciences de l’éducation de Paris VIII) concernant le rapport au savoir, guideront le développement de ce travail et l’analyse de la transcription des entretiens. Nos conclusions suggèrent que la représentation de la maîtrise du français dans l’idéal du moi ne ressemble plus aux représentations des générations précédentes en raison d’un défaut d’élaboration d’un imaginaire riche et d’un symbolique foisonnant. Il semble que le côté utilitariste a pris le dessus ; ce qui renforce le rôle de l’instance du moi.
Nous proposons une recherche de la maîtrise du luxembourgeois qui pourrait élucider déjà la présence ou l’absence du symbolique et de l’imaginaire dans la langue maternelle de la population visée, ce qui a probablement une influence sur l’apprentissage d’une langue étrangère et notamment celui du français.