Dans le titre de ce travail de candidature, il y a deux éléments qui sont fortement liés. D’une part, nous avons le nom d’un personnage éminent du début du 20e siècle, à savoir Marcel Noppeney (1877-1966). D’autre part, nous distinguons le nom d’une société: la S.E.L.F. (« Société des Écrivains luxembourgeois de langue française »), fondée en 1934.
Marcel Noppeney pourrait être défini comme le chef de file du mouvement français du début du 20e siècle au Grand-Duché. Dès son entrée à l’université, il a milité pour la cause française. Ensemble avec d’autres francophiles, il a réussi à fonder la S.E.L.F. qui désirait affirmer et propager le français et avait comme objectif principal de représenter le Luxembourg littéraire à l’étranger. Le grand mérite de la Société des Écrivains luxembourgeois de langue française est la publication annuelle d’un fascicule littéraire, Les Pages de la S.E.L.F. (à partir de 1968, Les Nouvelles Pages de la S.E.L.F.)

Marcel Noppeney était le président de la S.E.L.F., qu’il a d’ailleurs présidée jusqu’à sa mort en 1966. Le déclin lent mais certain de la S.E.L.F. après le décès de Noppeney montre l’influence considérable qu’il exerçait sur cette société.

Ce travail a pour but de comprendre la personnalité de Marcel Noppeney afin de tracer par conséquent l’historique et le fonctionnement de la S.E.L.F.
Les publications sur la S.E.L.F. sont peu nombreuses et j’en retracerai l’historique à partir de quelques articles, d’interviews avec des témoins de l’époque et surtout grâce aux publications de la S.E.L.F., notamment les Pages de la S.E.L.F.

Grâce à ce travail, la S.E.L.F., tombée dans l’oubli après sa disparition, suscitera certainement de l’intérêt chez quelques chercheurs qui prendront conscience de l’importance de la société et du travail acharné de ses membres afin de répandre leurs objectifs à travers le Grand-Duché et au-delà des frontières du Luxembourg. Ce travail ne manquera pas de les inciter à étudier plus amplement tel ou tel aspect de la société en question.