L'objectif de ce travail est l'étude générale du phénomène «Graffiti» dans toute sa
complexité, suivie par son approfondissement au Luxembourg.
Dans un premier temps, les différents concepts seront clarifiés par l'analyse de
l'étymologie du mot, ainsi que par la définition et la catégorisation du Graffiti. Les
connotations diverses du «writing», du «Street Art» et de l'«Urban Art» seront
examinées afin de les différencier et de les relier sous une dénomination généralisée
(terme générique) appelée «Graffiti». Le caractère flexible et polyvalent de ces termes
reflète la transversalité entre les différentes créations et soulève les problèmes issus des
caractéristiques d'une évolution permanente, suivie d'une absence d'unanimité entre le
public et les artistes. Les périodes historiques, l'influence du Graffiti sur les mouvements
artistiques et l'interaction entre l'art de la rue et l'art établi, sont les critères d'analyse
essentiels à l'évolution du Graffiti, tout comme les différents styles et techniques et, audelà,
la variabilité des niveaux d'exécution.
Ensuite, l'analyse sera focalisée sur l'auteur du graffiti – appelé «actant» - puis sur le
produit artistique lui-même. Différents portraits-robots des graffitistes seront dressés,
suivis d'une analyse sur leur parcours personnel, d'une étude de leurs différents
objectifs, et ensuite d'un examen du choix du lieu. Quant à la production artistique
proprement dite, les aspects idéalistes et commerciaux de cet «art à part entière» seront
débattus, ainsi que les diverses fonctions du Graffiti par rapport au grand public. Une
réflexion sur le rôle du Graffiti dans la société fera la différence entre le Graffiti prohibé et
le Graffiti institutionnalisé.
Finalement, l'accent sera mis sur l'exploration particulière de la situation du Graffiti au
Luxembourg. On observera les nombreuses particularités quant aux sites et lieux divers.
Les graffitis les plus anciens seront comparés aux plus contemporains et la mise en scène
du Graffiti au Luxembourg avec ses différents projets, expositions et actions réalisés
selon divers buts visés, sera examinée par après. Une présentation de graffitistes repérés
au Luxembourg, choisis en fonction de leur style et de leur démarche respective,
permettra enfin d'estimer la richesse de ce phénomène.
Pour conclure, les résultats de la recherche montreront que le «Graffiti» est d'abord une
«manifestation sociale» résultant d'un désir collectif d'expression libre qui a évolué pour
devenir une «forme d'art noble» internationale.