Ce travail de candidature se veut une analyse de marché du secteur des salles de concert des musiques amplifiées au Luxembourg. Nul ne peut nier que le Luxembourg y a connu une remarquable évolution au cours des deux dernières décennies, passant ainsi d’un statut de « no man’s land » peu amène à celui de passage quasi-obligé pour tout artiste confirmé. Partant de ce constat initial, ce travail entend porter un regard économique et sociologique sur l’évolution de ce secteur.
Une première partie consacrée au paysage luxembourgeois présentera l’évolution du secteur ainsi que les acteurs principaux du milieu. Au vu de la taille relativement exiguë du territoire, nous établirons une comparaison par rapport aux régions limitrophes des pays voisins afin de percevoir les particularismes luxembourgeois. Une fois ces acteurs identifiés et insérés dans une typologie, nous tenterons de mettre en lumière certaines pratiques pouvant s’apparenter à des synergies ou au contraire à des formes de concurrence. Si les acteurs présentés peuvent être regroupés sous l’appellation « offre » du marché étudié, nous essaierons également de percevoir ce qui représente l’autre versant, à savoir la « demande » de ce marché.
La deuxième partie présentera certains aspects globaux de la filière musicale, notamment son évolution récente en partant de l’hypothèse que la pratique de concerts est devenue par la force des évolutions récentes de l’industrie musicale l’un des principaux chevaux de bataille de celle-ci au niveau des revenus. Nous mettrons en évidence les mutations de cette filière qui nous amènent à ce postulat, présentant ainsi ses pratiques par l’explicitation des étapes et des acteurs principaux dans le contexte actuel et global. De même, nous présenterons comment le microcosme grand-ducal s’insère dans ce contexte, son intégration des pratiques en jeu ainsi que les perspectives qui s’offrent à celui-ci.
Au niveau méthodologique, nous avons opté pour une démarche inductive en réunissant et en analysant nos observations, les interventions des personnes ressources ainsi que des articles de la presse spécialisée. Ces éléments seront ainsi confrontés à certains modèles scientifiques, dans notre cas, économiques voire sociologiques qui confirmeront ou infirmeront la réalité du terrain.