Le capitalisme joue un rôle important dans nos économies modernes. Cependant,
des évènements récents, comme la crise économique et financière de 2008 à
laquelle a dû faire face le monde entier, nous présentent les limites du modèle
capitaliste. En effet, dans le but de créer davantage de richesses, certaines nations,
au lieu de contribuer au bien-être de la société, s’éloignent de cet objectif. Alors que
la plupart des pays enregistrent un accroissement de leur PIB, donc une
augmentation de leurs richesses, ils constatent que les inégalités de revenu, à
l’intérieur de ces mêmes pays ne cessent d’augmenter. De récentes études, publiées
par l’OCDE, confirment cette tendance. Elles ont démontré que le revenu des 10%
de la population les plus riches est en moyenne 9,5 fois plus élevé que celui des
10% les plus pauvres1. Donc, comment pouvons nous expliquer cette disparité
sachant que les richesses créées ont augmenté ?
Afin de comprendre le fonctionnement du monde économique, nous enseignons aux
élèves différentes théories économiques qui décrivent la manière dont une économie
doit se comporter pour garantir le bien-être de la société. Mais en réalité, les élèves
se rendent compte que le système capitaliste actuel rend difficile l’atteinte de cet
objectif.
C’est la raison pour laquelle nous sommes d’avis que le volet de l’éthique
économique et sociale est devenu un élément notable dans le monde économique et
qu’il est par conséquent important d’approfondir ce volet avec les élèves. Afin
d’élaborer cette thématique avec eux, le présent travail propose une approche
pluraliste, présentant aux élèves divers points de vue pour analyser les différentes
théories économiques. Pour familiariser les élèves avec les valeurs morales en
sciences économiques, nous nous basons principalement sur le concept du « Social
Business », développé par le détenteur du prix Nobel de la paix Muhammad Yunus.
Ce concept permet de démontrer aux élèves qu’une activité économique peut
produire des richesses tout en respectant les différentes valeurs morales.