En 2016, plus de la moitié de la population mondiale habite dans une ville. La ville et l’urbain constituent l’un des faits majeurs du monde contemporain. À l’avenir, la planification urbaine européenne et luxembourgeoise va probablement beaucoup moins se consacrer à l’extension spatiale de nos villes. En effet, elle devra, de plus en plus, s’occuper de l’entretien, ainsi que de l’adaptation des espaces urbains existants.
L’ambition de ce travail de candidature consiste à contribuer à l’édifice de la recherche urbaine scientifique, en proposant, une étude urbanistique approfondie sur le quartier ouvrier de la Petite Italie qui fut construit spontanément, sans aucune planification urbanistique, pendant la révolution industrielle à Dudelange.
Comment a évolué ce quartier ouvrier "spontané" au cours des dernières décennies ? Quelles sont les dynamiques socio-démographiques, économiques et culturelles qui s’opèrent dans ce quartier d’immigration ? Quels sont les éventuels problèmes, les déficits fonctionnels et les tensions auxquels se trouve confronté ce quartier d’immigration non planifié ? Quelles sont les perspectives d’avenir de ce quartier ? Quelles sont les actions nécessaires pour améliorer le développement de cet espace urbain existant ? Est-il possible de théoriser des modèles d’explication de l’organisation spatiale de cet espace géographique ? Peut-on observer des dynamiques urbaines similaires dans d’autres quartiers ouvriers de l’ère industrielle ?
Afin de répondre à ces questionnements, ce travail de candidature propose d’adopter une démarche de recherche inductive. Ce travail comprend des analyses urbanistiques sectorielles détaillées du quartier de la Petite Italie et suggère des recommandations de mesures concrètes pour la politique de la ville de Dudelange. Ce travail propose également des modèles d’explication de l’organisation spatiale de l’espace géographique étudié.