Après une analyse de la situation actuelle du football scolaire au Luxembourg réalisée à l’aide d’une enquête par questionnaires auprès des élèves et des enseignants, une conclusion était celle que malgré les nombreux aspects attrayants du football, beaucoup d’élèves se trouvent dans une situation peu idéale qui ne leur permet pas de progresser, souvent en raison des différences de niveaux, particulièrement manifestes dans un sport collectif très technique et physique.
L’objectif principal de ce projet a été de concilier deux finalités quelque peu contraires.
Premièrement, il s’agissait de profiter de la popularité du football et de l’intérêt de beaucoup d’élèves pour atteindre un bon niveau de motivation. Deuxièmement, nous voulions modifier l’approche et les contenus pour pouvoir mieux différencier, notamment en supprimant les aspects physiques et compétitifs, et ainsi rendre le football plus facilement accessible à tous
les élèves.
Le freestyle football, adapté au niveau scolaire, a été la matière choisie pour atteindre ce double objectif, et ceci dans des classes du cycle 1 du Lycée technique d’Esch-sur-Alzette (LTE). Les contenus concrets peuvent être classés en quatre catégories : les jonglages, les flicks (techniques pour soulever le ballon), les stalls (équilibres avec ballon) et les ground moves (dribbles). Des tableaux synoptiques ainsi qu’un DVD avec des vidéos illustratifs regroupant tous les exercices abordés (avec toutes les progressions) constituent un aperçu sur ce cycle d’apprentissage. L’interrogation des élèves concernés a montré que les garçons
restent plus motivés par le football sous forme « classique », mais que les filles indiquent progresser plus facilement lors du freestyle football comme l’indiquent des différences statistiquement significatives. Ma principale conclusion personnelle est que le freestyle
football peut constituer un contenu intéressent l’EPS, surtout parce que ce projet a été réalisé au cycle 1, ou les marges de progressions techniques de la majorité des élèves sont énormes (en tout cas au LTE). Cette activité ne doit évidemment pas remplacer le football sous forme collective avec ses atouts évidents, mais peut servir d’alternative voire de complément utile.